En Iran, des prisonniers politiques entament une grève de la faim pour protester contre les exécutions

Urgent : des prisonniers politiques en Iran entament une grève de la faim pour protester contre les exécutions
Pour diffusion immédiate
12 février 2024

Les prisonniers politiques iraniens, principalement de la prison de Ghezelhessare, ont entamé une grève de la faim, tous les mardis, pour protester contre la recrudescence alarmante des exécutions par le régime islamique. Malgré une couverture médiatique internationale — bien que limitée — le régime exploite ce silence pour intensifier les exécutions, notamment en inculpant de toutes pièces plus d’une centaine de prisonniers politiques, et des milliers d’autres qui risquent l’exécution.
Fait décourageant, six prisonniers politiques ont été exécutés en une semaine, fin janvier 2024. Les corps de quatre militants politiques kurdes exécutés le 29 janvier 2024 n’ont même pas été remis à leurs familles, une tactique employée par le régime,pour empêcher les familles endeuillées d’organiser l’enterrement et de célébrer l’exécution de leurs enfants qui aboutissent à chaque fois aux grands rassemblements publics ,Les familles ont été juste informées qu’ils allaient eux-mêmes enterrer les corps, mais qu’ils révéleraient les lieux de sépulture, des mois plus tard. Exerçant ainsi davantage de pression et de souffrance, en refusant les cérémonies d’enterrements dignes, à leurs proches.

Depuis janvier 2024, les protestations de la diaspora iranienne, partout dans le monde, contre les exécutions en Iran se sont multipliées. “La Campagne pour la libération des prisonniers politiques en Iran” (CFPPI) et d’autres organisations ont exhorté les gouvernements et les organismes internationaux à faire pression sur le régime iranien. Les protestations en Iran se sont également intensifiées, avec des organisations d’étudiants universitaires, des familles de combattants exécutées et des organisations de travailleurs notamment des enseignants, publiant des déclarations exigeant l’arrêt de ces exécutions arbitraires. Les commerçants des villes du Kurdistan, ainsi que de la ville de Samiram, ont déclenché une grève générale et ont fermé leurs magasins.

Notamment, soixante et une prisonnières politiques de la prison d’Evin ont entamé une grève de la faim, déclenchant des manifestations similaires à l’intérieur et à l’extérieur de la prison qui ont été rejointes par des familles et des militants de “droits de l’Homme” d’ Iran, mais aussi à l’échelle internationale. Le 29 janvier 2024, les prisonniers politiques de la prison de Ghezelhesar ont annoncé leur décision d’entamer une grève de la faim tous les mardis, car c’est le principal jour de la semaine où le régime procède à des exécutions dans cette prison.

Alors même que les iraniens, y compris ceux qui sont en prison, risquent leur vie en protestant contre les exécutions et que des milliers de personnes risquent elles-mêmes de se faire exécutées de manière imminente, les dirigeants du régime islamique continuent d’être invités à l’Assemblée générale des Nations Unies et à d’autres événements internationaux. Les gouvernements du monde entier, y compris l’Union européenne, restent réticents à désigner le Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI) comme organisation terroriste. Le CGRI, responsable de crimes contre l’humanité en Iran depuis 45 ans, kidnappent des étrangers — ayant double nationalité — et soutiennent des activités terroristes dans les pays voisins et aussi en Europe. Ils ont également joué un rôle majeur dans la création et le soutien aux organisations terroristes telles que le Hezbollah, le Hamas et les Houthis dans la région.

Des questions se posent quant à l’incohérence de certaines organisations — comme le Hamas, en tant qu’organisations terroristes, par le gouvernement britannique, alors qu’il ne fait délibérément pas de même contre le CGRI, qui forme et soutient des groupes terroristes comme le Hamas et des individus pour commettre des enlèvements et assassiner les opposants activistes en dehors de l’Iran.

Shiva Mahbobi, porte-parole du CFPPI, a souligné la nécessité d’actions concrètes et décisives au-delà de la simple condamnation verbale. Comme inscrire le CGRI sur la liste des organisations terroristes, expulser les diplomates du régime RIdI de leur pays et rappeler leurs ambassadeurs d’Iran.

Le CFPPI appelle tous les gouvernements de L’UE et également L’ONU à prendre des mesures décisives contre le régime islamique d’Iran avant qu’il ne soit trop tard. L’organisation exhorte également les individus et les organisations concernés à l’échelle mondiale à faire pression sur leurs gouvernements pour qu’ils désignent le CGRI comme une organisation terroriste.

Il faut agir MAINTENANT et avant qu’il ne soit trop tard ! Une personne exécutée par le régime islamique en Iran, c’est bien trop ! Ensemble, nous pouvons empêcher les “crimes contre l’humanité” commis par le régime islamique d’Iran !

Campagne pour la libération des prisonniers politiques en Iran (CFPPI)

www.cfppi.org