بیش از ۱۰ هزار کارگر تقریباً ۷۰ شرکت پیمانکاری بخش نفت از روز ۱۹ ژوئن در جنوب ایران اعتصاب کردهاند. آنان بدون قرارداد یا با قرارداد موقت کار میکنند.
اعتصابگران مطالبات زیر را اعلام کردهاند:
- افزایش حداقل دستمزد به بالای ۱۲ میلیون تومان (که با نرخ روز بازار ۴۰۰ یورو است)،
- پرداخت فوری دستمزدهای معوقه،
- بهبود شرایط کار و احترام به استانداردهای ایمنی محل کار،
- ۱۰ روز استراحت پس از ۲۰ روز کار، (کارگران دور از خانواده کار میکنند و گرما میتواند در جنوب کشور به بالای ۵۰ درجه برسد)،
- استخدام مستقیم کارگران پیمانکاری با قراردادهای مشابه کارگران رسمی،
- پایان دادن به پیمانکاری،
- بازگشت به کار کارگران اخراجشده،
- لغو تمام قوانین مربوط به «مناطق اقتصادی ویژه»،
- امکانات درمانی رایگان، فراهم کردن امکانات تحصیل و مسکن در محل کار برای این که خانوادهها بتوانند به کارگران بپیوندند،
- حق تجمع، اعتصاب و تشکل مستقل از دولت،
کارگران «شوراهای اسلامی کار» را که دولت قصد دارد برای نمایندگی آنان ایجاد کند، نمیپذیرند و اعلام کردهاند:«اینها همواره ابزار کنترل ما کارگران و خدمتدهی به کارفرمایان بودهاند.» کارگران میافزایند:«ما کارگران نفت همانند همکارانمان در نیشکر هفتتپه و فولاد اهواز و دیگر مراکز کارگری قاطعانه اعلام میکنیم که به ایجاد شورای اسلامی در نفت تن نمیدهیم. شورای سازماندهی اعتراض تشکل مستقل و واقعی ما کارگران است و هر کارگری که امرش تشکل و اتحاد کارگری باشد باید تقویتکننده این تشکل و تشکلهایی از این نوع باشد.»
تشکلات سندیکایی زیر کاملاً از کارگران در اعتصاب ایران پشتیبانی میکنند، همچنان که اکثریت مردم ایران و ایرانیان خارج کشور پشتیبان اعتصاب هستند.
کنفدراسیون فرانسوی دمکراتیک کار (CFDT)
کنفدراسیون عمومی کار (CGT)
فدراسیون سندیکایی متحد (FSU)
اتحاد سندیکایی همبستگی (Solidaires)
اتحاد ملی سندیکاهای خودگردان یا مستقل (UNSA)
۵ ژوئیه ۲۰۲۱
متن فرانسوی بیانیه کلکتیو سندیکایی فرانسه در همبستگی با اعتصاب کارگران صنعت نفت ایران
Solidarité avec les salariés du secteur pétrolier en Iran
Depuis le 19 juin, plus de 10 000 de travailleurs d’environ 70 entreprises sous-traitantes du secteur pétrolier sont en grève dans le sud de l’Iran. Ils disposent de contrats précaires ou de pas de contrat du tout.
Ils revendiquent :
– une augmentation des salaires 12 millions de tomans (soit au taux d’échange réel sur le marché autour de 400 euros),
– le paiement immédiat des salaires en retard,
– l’amélioration des conditions du travail et le respect des normes de sécurité du travail,
– 10 jours de repos après 20 jours du travail, (les travailleurs habitent loin de leur famille, et la température peut atteindre 50° dans le sud du pays),
– l’embauche directe de tous les salariés précaires avec le même contrat de travail que les ouvriers titulaires,
– l’arrêt du recours à la sous-traitance,
– la réintégration de tous les travailleurs licenciés,
– l’abolition de toutes les lois spécifiques aux “zones économiques spéciales”,
– la gratuité des soins médicaux, de l’éducation et un hébergement décent sur place permettant de faire venir la famille,
– le droit de se rassembler, de faire grève et de créer des organisations indépendantes du pouvoir.
Les travailleurs précaires en grève refusent la création par le pouvoir de “Conseils islamiques du travail” censés les représenter et déclarent : “ce sont des instruments de contrôle des travailleurs au service des patrons”. Ils ajoutent : “comme nos collègues de sucrerie Haft-Tapeh, de l’aciérie d’Ahvaz et d’autres entreprises nous n’accepterons jamais la création des Conseils islamiques du travail”. “Le « Conseil organisateur des travailleurs de la sous-traitance dans le secteur du pétrole » est notre voix et le symbole de notre unité, celle des travailleurs”.
Nos organisations syndicales françaises soutiennent pleinement les salariés en lutte, comme le fait sur place la grande majorité de la population, ainsi que la diaspora iranienne à travers le monde.
Confédération française démocratique du travail (CFDT)
Confédération générale du travail (CGT)
Fédération syndicale unitaire (FSU)
Union syndicale Solidaires
Union nationale des syndicats autonomes (UNSA)
Paris, le 5 juillet 2021